20 mai 2020
Alors qu’à Mumbai le confinement a été prolongé jusqu’au 31 mai, le plus grand flou règne sur la rentrée scolaire. Les vacances d’été ont débuté inaperçues, le 14 avril, au milieu d’une crise humanitaire jamais imaginée en Inde. Les étudiants des classes 1 à 9 garderont les notes qu’ils avaient eu avant l’arrêt de l’école. Les plus grands qui en principe doivent passer un examen seront notés en contrôle continu ou attendront la levée du confinement, différentes options étant envisagées selon les lycées.
Dans cette situation confuse, cinq parmi les grandes protégées de Gift ont de la chance : Sakina, Ashmita, Arti, Priya, Pratitsha, ont pu suivre les cours en ligne de leurs collège, grâce à leur téléphone portable et une liaison internet.
Les autres enfants suivis par Gift se languissent de retourner à l’école. Une perspective encore bien floue en cette période où la chaleur grimpe, en cette période de pré-mousson attendue courant juin à Mumbai. L’équipe de Gift guette et attend avec impatience le moment où l’on pourra inscrire les fillettes à l’école.
Dans ce flou confiné, il y a parfois de bonnes nouvelles : des chaines de télévision vont consacrer leurs programmes à l’éducation pour les niveaux 1 à 12. La date de démarrage d’un tel projet n’est pas encore connue. Mais cette perspective soulagerait bien des familles, car si tout le monde ne dispose pas d’un téléphone portable connecté, toutes les familles ont une télévision, même celles qui vivent sous une bâche plastique !
Les bâches justement, il est temps de les remplacer par de nouvelles. Une opération qui se fait chaque année avant la mousson.
Sharda, la responsable de Gift, procédera donc à une dotation pour l’achat de bâches plastiques, ainsi qu’à d’autres distributions de rations alimentaires pour les familles dont les enfants sont sponsorisés ainsi que pour les familles des petites fréquentant le balwadi. Grâce à Gift, des enfants et des parents peuvent un peu mieux respirer et vivre, en ce moment où l’Inde traverse une crise humanitaire d’une ampleur jamais vue auparavant. Sans travail possible, sans riz dans la gamelle, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants se sont lancés à pied sur les routes, avec un seul espoir : regagner leur village natal.
Mais à Jamrsuhi Nagar, quelque huit cent personnes sont impactées par l’aide que leur apporte Gift. Des familles qui préfèrent rester sur place, même si les enfants ont peur la nuit quand l’électricité qui n’est plus payée, s’éteint.
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