7 août 2020
Dans ce monde chamboulé de Covid 19, confinement, et déconfinement à pas mesuré, il y a de bonnes nouvelles : trois de nos grandes ont passé avec succès leur examen de 12 standard, l’équivalent du baccalauréat. Nous pouvons féliciter Kagel 2, Suprya 4, et Sushmita qui souhaite devenir policière (sur la photo). La quatrième qui se présentait à l’examen, Sudha, a perdu sa maman quelques mois plus tôt ; elle avait la tête ailleurs et le cœur trop en peine pour se consacrer à ses études. A Gift, tout le monde la comprend et l’entoure de beaucoup d’affection.
Les plus jeunes, celles qui ont douze ans et treize ans n’ont qu’une envie : mettre leur uniforme, soulever leur cartable pour courir à l’école, retrouver amies et professeurs. Il leur faudra attendre au moins jusqu’au 31 août, date à laquelle les écoles pourront éventuellement réouvrir, s’il n’y a pas de décision contraire. Depuis le 25 mars, le covid 19 et le confinement ont bouleversé leurs vies. L’impact de ces mois sans école, sans possibilité de se rendre au centre de jour de Gift, ne sera pas négligeable dans leur vie de jeunes écolières.
Certes, les cours ont repris à distance depuis début juillet. Mais l’enseignement se limite le plus souvent à une heure de cours par téléphone. Les fillettes doivent pour cela emprunter le téléphone connecté d’un parent, et être très attentives à une leçon qui parfois les dépasse… Quel sera l’impact d’un tel enseignement en pointillé, surtout dans les familles pauvres où les parents ne savent pas aider leurs enfants.
Les plus grandes de nos fillettes parrainées, celles qui ont les meilleurs résultats scolaires, disposent la plupart du temps d’un téléphone intelligent. Seules onze de nos fillettes n’ont pas de quoi se connecter à leur classe. Cela devrait changer, grâce aux donations reçues par l’intermédiaire d’Un Toit à Bombay, donations qui permettent de doter, au moins provisoirement, chaque enfant de l’outil indispensable pour suivre sa scolarité.
Mumbai est passé en mode «déconfinement 3.0 », ce qui signifie que jusqu’à fin août, certains quartiers peuvent revivre, tandis que d’autres sont toujours interdits de circulation. Les bus et les rickshaws reprennent des clients, en nombre limité. Les trains sont réservés aux personnes qui peuvent s’identifier comme fournisseurs de services essentiels. Des réglementations très indiennes régulent les allées et venues de tout un chacun ! Le gouvernement de l’État permet progressivement à l’activité de reprendre, et les magasins ouvrent les uns après les autres.
Pendant ce temps-là, le Maharashtra et Mumbai continuent à voir croître le nombre de cas de coronavirus. Le taux de guérison est bon, mais le risque de nouvelles infections est toujours là. Le risque de nouvelles contaminations existe dans les zones très peuplées, comme Jamrushi Nagar où se trouvent le centre de jour et la maternelle de Gift.
Les responsables de Gift en savent quelque chose : Sharda, la directrice de Gift, gravement atteinte du virus se remet doucement après trois semaines d’hospitalisation. Ses nièces, également touchées, ont dû se confiner à domicile. Heureusement, elles se remettent du mal, retrouvent le goût des aliments et du travail ! Il y a tant à faire à Gift, à commencer par organiser des distributions alimentaires pour toutes les familles des fillettes sponsorisées et aidées.
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