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Photo du rédacteurDominique Hoeltgen

GIFT en action pour aider 116 familles

9 mai 2020

La chaleur monte sous les « garpe », les huttes de bambous et de bâches. Les boites en métal où l’on garde le riz et les lentilles sont vides. Et en ce 8 mai, le gouvernement du Maharashtra n’exclut pas de prolonger le confinement jusqu’à fin mai. De quoi faire monter la tension déjà vive dans les familles où l’on survit grâce à un travail journalier aujourd’hui à l’arrêt. De quoi faire monter la tension dans les quartiers surpeuplés de Bombay.

Mais Jamrushi Nagar, où vivent la plupart des fillettes suivies par Gift, s’apparente, pourrait-on dire, à un bidonville de campagne : avec de l’espace, quelques arbres, une sorte de large avenue (recouverte d’ordures) menant d’un côté au puits qui n’est pas encore à sec, et de l’autre au temple hindou entouré d’arbres et de vaches.


Pour aider les cent seize familles dont les enfants sont suivis par Gift, Sharda a déjà fait trois distributions d’aide alimentaire, au sein du day care center, et en prépare d’autres. L’opération n’est pas simple en période de confinement. Il lui faut une attestation de la police lui permettant de se déplacer dans un rickshaw également autorisé. Mais c’est une opération indispensable qui permet de soutenir les quatre-vingt-six familles des parrainées de Gift ainsi que les trente familles qui mettent leurs petites au balwadi. Autant de familles qui peuvent se nourrir. Une seule de nos protégées est repartie au village avec ses parents.

Le monde s’est arrêté. Les enfants, les femmes et les hommes doivent-ils en mourir ? La peur règne dans les esprits. Et dans les paroles, tout se mêle très vite : la peur du covid et celle de la faim, la peur de la maladie et celle de ne plus avoir de gaz pour faire cuire le reste de riz, la peur de la pandémie et celle du propriétaire qui exige quelques roupies de loyer que l’on ne sait plus lui verser. La peur du virus ravageur et celle de devoir vivre dans le noir, faute de pouvoir payer l’électricité … au gardien d’immeuble qui a laissé tirer une ligne contre quelques roupies.

Un adhérent de l’association, Jean-Louis Lavergne, de passage à Bombay en janvier, avait filmé la vie simple, colorée et désordonnée de Jamrushi Naga

r. Combien de semaines, de mois, faudra-t-il pour transformer la grande pauvreté en une crise humanitaire majeure ?

Avec votre aide, Gift relayée par UTAB et Hamap Humanitaire permet à 116 familles de survivre plutôt que de sombrer.

N’hésitez pas à partager largement l’information.

Merci

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